En une soirée, le Summer Sound Festival aura réussi un coup brillant : ramener la quasi totalité du crew Pardon My French. Le collectif, qui était dans une grosse tournée américaine cette année, s’est ramené pour cette soirée d’ouverture sans le temps de blaguer. Après Tchami et DJ Snake qui ont absolument tout cartonné – de vraies belles prestations ! – c’était au tour de Malaa de venir faire le closing de cette première journée.
L’artiste, totalement cagoulé et gardant un mystère entier sur son identité, secoue Internet depuis peu avec ses nombreux sons, opérés dans une bass-house sombre et dynamique. Un style très identifiable, assez endiablé et, honnêtement, presque « caliente ». Parfait pour terminer ce soir au rythme effréné.
Le braqueur se lance dans la danse pour entamer cette fin de journée avec un set représentant à merveille le domaine dans lequel il excelle. Malaa se présente sous sa plus belle cagoule avec comme première hostilité l’intro de son nouvel EP, Illicit, pour directement enchaîner sur un très enivrant Who Gives de Alok & Shapeless qui va vite faire repartir les jambes usées des festivaliers encore décidés à tenir.
Dans cette si bonne lancée, il n’oublie pas de nous lancer en plein visage un WTF (Where They From) de Missy Elliott et Pharrell Williams, remixé par Chris Lake, qui a engendré l’élan impressionnant de la foule, peu dense il est vrai, mais très réceptrice aux petites tueries délivrées. When A Fire Starts To Burn de Disclosure (le bootleg de Shapeless & 4FUN), son remix de Mind de Jack Ü, Opium de son collègue Mercer… Si vos jambes bougent en lisant ça, c’est tout à fait normal.
Simplicité et efficacité étaient de mises pour ce DJ set qui a été l’une des plus belles surprises du festival. Cela faisait un bon bout de temps que l’on souhaitait voir Malaa ! Pardon My French a décidément du répondant en matière de diversité – et de puissance – pour régaler pleinement les publics. Certainement l’un des groupe les plus intéressants de ces dernières années.