Après un set de Matoma qui a su mettre en haleine bon nombre de festivaliers, nous voici arrivés dans les heures sombres du Summer Sound Festival. Celles où l’on sait que l’on aurait du se reposer, prendre des forces pour affronter les moments suivants…
Il est 22h15 quand les écrans de la scène nous délivrent une forêt, la nuit, en noir et blanc : on resterait presque là à regarder tellement l’ambiance est hypnotisante. Une mélodie se fait entendre et les cris détonnent : l’arrivée de Tchami sur scène est imminente. Deux mains jointes apparaissent pour nous montrer un signe de prière et le membre du collectif Pardon My French se dévoile pour nous saluer et entamer son set par un petit You Know You Like It de DJ Snake, sciemment remixé par ses soins pour enchaîner sur un très très bon Gangsta’s Paradise de Coolio, toujours remixé par lui même, qui a clairement enflammé la foule.
On a qu’à fermer les yeux pour le reconnaître, pas besoin de se jeter dans la foule et de crier partout : la musique se charge d’électriser l’atmosphère et de rendre son set mémorable. Tout à coup, les gens se baissent, ah, Tchami nous balance un Get Low ? Absolument pas mais l’ambiance était telle que plusieurs fois, le public s’est baissé pour exploser au drop, d’eux-même. Les sourires étaient présents, les gens étaient en furie et les coupes et verres d’alcool basculaient.
Il y avait peu de monde ce jeudi soir : pas grave, moins on est de fous, plus on rit dit-on ( © EDM France ). A contrario, l’ambiance était juste folle avec un public dense, jovial et chaud bouillant. La plupart arborait des drapeaux ou casquettes Pardon My French ! Il sait décidément s’y faire puisqu’après nous avoir balancé ses petites pépites comme Take U There de Jack Ü , After Life ou encore Missing You, Tchami sait mettre en avant ses poulains en lâchant un Notorious de Malaa, de même qu’un Hey Girl d’Angelz. Il faut dire que les chansons des artistes de son label Confession ne passent pas inaperçues. Malaa, Angelz , Dustycloud : autant d’artistes talentueux que de chansons illustres.
Le pionnier en matière de Future House a tout aussi bien su manier la bass house pour nous délivrer un pur set concentré de talent afin de nous prouver que ce soir, notre place n’était nulle part ailleurs qu’avec lui. On regrettera peut-être une sono vraiment trop faible, mais globalement, c’était top.