Dans la famille des start-ups qui défoncent, on demande le crew Tealer. Lancée depuis seulement 2010, la marque Tealer se base sur des fringues stylisées qui tournent clairement autour de la rue et de la weed : un concept franchement intéressant qui portent ses fruits puisque la boîte connait de plus en plus de collaborations au travers des années. À côté de ça, l’entreprise a également fondé son label musical, du nom de Tealer Records, qui officie autant dans le rap que la house ou le trap. Et puis, encore en marge de ces projets, il y a les soirées Tealer.
Ces fêtes-là sont souvent connues pour envoyer du lourd, avec constamment de jolis guests : on avait déjà eu DJ Craze, AlunaGeorge, DJ Pone… mais aussi les valeurs sûres françaises comme Flechette, Un Deux ou Vanderkush. En somme, de quoi passer de bons moments. Pour cette nouvelle édition au YOYO du Palais de Tokyo, le Tealer Gang a réussi à dégotter des artistes de choix avec The Underachievers, des rappeurs new-yorkais qui ont déjà fait leurs preuves plus d’une fois. D’ailleurs, l’annonce de leur présence en a conquis plus d’un puisque la belle fosse du YOYO était remplie de fêtards… et de bonne humeur.
Crédit photo : Katarina
Entourés des très bons DJs Endrixx, Clean P ou Epic Empire, The Underachievers ont livré trois quarts d’heure de prestation tout à fait savoureuses. Le duo américain a vite embrasé la foule – au passage tout à fait excitée – en enchaînant tous ses plus gros hits : on se souviendra surtout du classique Herb Shuttles, que l’on a entendu au final deux fois dans la soirée et qui avait le mérite de faire de faire monter la température encore d’un cran. Un spectacle que les Underachievers enchaînaient directement avec le show du Moulin Rouge quelques heures plus tôt et qu’ils exécutaient avec une belle énergie et implication, tapant avec folie du pied en faisant les cent mètres sur toute la scène. Une mouvance communicative, bien que l’on notera quelques blancs entre deux chansons. Rien de grave, les deux garçons ont franchement bien défoncé.
Crédits photos : Katarina / EDM France
Crédit vidéo : LOJ Media / The Underachievers
Un bel entre deux donc, puisqu’avant et après se trouvaient derrière les platines les Djs précédemment nommés. Actant beaucoup dans le rap américain et français, enchaînant les transitions bien senties et les scratchs rythmés, la foule clairement venue pour un spectacle hip-hop n’a pas été déçue. Impossible cependant de ne pas souligner les quelques passages de trap énervés, avec du très bon Jackal en début de soirée, un petit peu de Gent & Jawns et Flosstradamus après The Underachievers et, surtout, le jeune producteur Mahoy (que l’on connaissait déjà pour son cool remix de Red Lips). Le jeune parisien a lui bien plus plongé dans la sphère électronique, jouant autant du trap monstrueusement lourd que les meilleurs tracks de Kaytranada. Pour le coup, il s’agissait plus de notre univers musical, alors il serait injuste de ne pas le citer.
Crédits photos : Katarina / EDM France / Kopeto
Le mapping visuel de Souffler_Travail, clairement orienté « grosses têtes » et autres verdures, entremêlées d’images urbaines, s’avéraient également très efficace. En soi, une très bonne soirée, comme à l’habitude des Tealer Party, que l’on espère se renouveler prochainement avec encore plus de folie. Impossible de ne pas se remémorer les éditions de 2015 qui éclataient la plupart des soirées hip-hop (avec une belle touche de trap, à ne pas négliger) de la capitale. Vivement.