L’été arrive : il est bientôt temps de sortir les tongs, réserver ses billets pour la Floride et de danser le mojito à la main. Un programme paradisiaque pour bon nombre de fêtards mais qui demande une composante primordiale : de la bonne musique. Avec son nouvel EP Illusion, le producteur parisien Yoann Feynman délivre une charmante dose d’évasion ensoleillée qui devrait parfaitement convenir.
Signé sous le label Fake Music, accueillant aussi le producteur house Monomotion qui a déjà collaboré mainte fois avec Feynman, le très récent EP Illusion est composé de cinq morceaux, avoisinant les trois minutes chacune, à l’homogénéité certaine. Le compositeur a d’ailleurs déclaré son attachement pour ces titres aux saveurs évasives justifiées :
« Je suis tellement heureux de pouvoir partager ce projet avec vous. J’ai écrit ces musiques sur la route, elles sont vraiment spéciales pour moi. Love »
L’EP annonce la couleur avec la première partie de Memories, une track planante aux échos tropicaux. La construction musicale montante délivre des drops doux et parfaitement bien amenés, tandis que Television, deuxième morceau au programme, s’inscrit elle aussi dans un registre house et funky, aux sons étouffés et à la basseline atmosphérique.
Les choses s’accélèrent un peu avec Diego in Vegas : si l’ambiance ensoleillée est toujours omniprésente, on remarquera la volonté de Feynman de proposer une musique plus répétitive et énergique se rapprochant de l’esprit club house que l’artiste a toujours fréquenté. Memories PT II quant à elle, porte bien son nom avec des passages à cordes faisant allure à des souvenirs rayonnants, directement revécus grâce à des phases claires et dynamiques.
Enfin, le dernier morceau Frenquencies, au succès visiblement supérieur, propose une mélodie aux sonorités plus rétro, douces et ambiante, couplée à un rythme résolument plus puissant qui appellent clairement à se remémorer de beaux souvenirs personnels. C’est du moins comme cela qu’on le ressent à EDM France.
Au final, Feynman s’est éloigné des tracks plus agressives qu’il avait pu produire avec Monomotion pour proposer un style davantage personnel et lumineux. Le genre d’EP qu’on ne peut que conseiller, rafraîchissant et s’imposant directement aux côtés des ténors de la house chaude et savoureuse. Un bon cru.