On se souvient très bien du dernier passage de Yellow Claw en France : ce fut un chaud soir de décembre 2015 au Social Club, où le trio néerlandais avait foutu le feu en compagnie de son protégé Cesqeaux et des frenchies Dr.H0PE et SiAsSs. Un show survitaminé et très attendu qui inaugurait leur nouvel album Blood For Mercy : il y a quelques jours, les célèbres producteurs sont revenus dans l’hexagone… mais pas à Paris, ni en festival, mais à Reims en Champagne-Ardenne. Oui, ça fait bizarre.
À vrai dire, l’Atrium, qui est une des grosses boîtes de nuit de la région, est d’ailleurs réputée pour ça : c’est à peu près le seul établissement du coin qui fait venir de gros artistes internationaux tout en gardant sa clientèle plutôt chic, propre au monde nocturne plus traditionnel. Une initiative que l’on ne peut qu’encourager : si le nightclub avait accueilli il y a peu le monstre de la house Oliver Heldens, ce n’est en revanche pas la première fois que Yellow Claw vient y mettre ses pieds puisqu’ils y étaient présents il y a un an environ. Presque des habitués, donc.
Crédit photo : L’Atrium
L’excitation était on ne peut plus palpable. D’un côté, beaucoup de fêtards, qui venaient comme à leur habitude à l’Atrium sans connaissance spéciale de la line-up ; de l’autre, un tas de teuffeurs habillés avec les fringues du groupe qui était chaud comme la braise. On vous laisse deviner qui a commencé à faire des pogos. Mais avant le passage des stars de la soirée, nous avons eu droit à d’autres artistes, l’un des DJs résidents avec un set généraliste de qualité, et surtout Mike Cervello, autre recrue de la Barong Family. Ce dernier a œuvré dans ce qu’il savait faire de mieux : une house pointue et violente, ponctuée de petits passages trap, notamment en piochant dans les morceaux phares et ses propres prods. On notera quelques passages survitaminés, comme avec Smack (composée avec Cesqeaux), qui illustre parfaitement les deux styles prédominants du set en question.
Crédits photos : L’Atrium
Quant au passage des têtes d’affiche, on peut d’ores et déjà annoncer qu’il s’agissait d’une belle folie. Avec Yellow Claw, on a l’habitude du gros n’importe quoi en pleine fosse, en plein drop, voire même en plein build-up. Nous n’avons pas été déçus. Alors certes, le trio n’était ce soir-là qu’un duo (Jim Aasgier était absent), mais un duo qui détonne. Plus en forme, plus énergiques et plus souriants que lors de leur passage en décembre (il faut avouer que le rythme de tournée mondiale et l’étroite architecture du Social Club y ont aussi fait pour beaucoup), Bizzey et Nizzle ne sont pas passés par quatre chemins en balançant un set d’une grande violence. Assez similaire à ce que l’on avait déjà pu voir, certes, mais d’une bien grande qualité. Et surtout, les dons d’animations de Bizzey ont toujours le don d’exciter encore un peu plus la foule. Foule qui, au passage, s’avérait ultra réceptive au son violent du groupe en enchaînant de gigantesques pogos à peu près tout le temps, provoquant même le rire du MC.
Crédits photos : L’Atrium
Une bonne heure de sport intensive, ponctuée par la bonne humeur de Yellow Claw qui s’envoyait carrément des vannes au micro. Côté tracklist, nous avons bien sûr eu la plupart des excellents morceaux de leur album Blood For Mercy, mais aussi les très bons Slow Down, No Class ou Shotgun en passant par les classiques Prison Riot de Flosstradamus (gros, gros bordel à ce moment-là) ou Killa de Wiwek & Skrillex. Du son de qualité, desservi par les beaux effets de lumières, de fumée et de confettis de l’Atrium. On remerciera d’ailleurs le DJ résident suivant, Tom Rich, pour un set résolument trap usant de grands classiques comme de morceaux plus pointus pour clore la soirée comme il se doit. Une fête énergique pour le retour de Yellow Claw en France : ça fait toujours du bien.
Crédit vidéo : William Boffy / L’Atrium
Vous pouvez retrouver l’intégralité des photos de la soirée sur la page officielle de l’Atrium ICI.