Depuis leurs débuts en 2010, Yellow Claw s’est incontestablement imposé comme l’une des influences majeures de la Trap Music. Collaborant avec DJ Snake, Flosstradamus ou encore Diplo, le groupe néerlandais n’en est pas à ses premiers hits : après un premier album ‘Blood For Mercy’ – un succès international – plusieurs changements sont venus bousculer l’équilibre du groupe. Tout d’abord, le départ du MC Bizzey, figure de proue du trio, devenant alors duo. Puis, le revirement musical évident opéré ces derniers mois. Yellow Claw ne semble plus opérer dans la basse 808 festive et méchante mais touche désormais à tout, de la Future Bass à la Pop, en gardant ses racines Hardstyle et Trap qui ont fait leur renommée. À l’occasion de leur nouvel ouvrage, ‘Los Amsterdam’, qui se voit déjà comme un éclatant succès commercial, et de leur passage prochain à l’EMF et Lollapalooza Paris, nous avons eu la chance de leur poser quelques questions lors d’un entretien millimétré à l’arrière… d’un taxi. Yellow ‘Mother Fucking’ Style.
Par rapport à votre premier album, Quels sont les véritables changements que vous avez voulu opérer dans ‘LOS amsterdam’ ?
On a voulu prendre une autre direction pour cet album. On a été très satisfaits du premier album et pour celui-là, on souhaitait surtout se lancer vers d’autres horizons tout en gardant la patte qui est la nôtre. C’est un album de découverte et on a pris beaucoup de plaisirs à le faire.
avec les titres comme Home, Love & War ou encore Good Day, on sent que vous abordez un virage presque pop et future bass, qui est de plus en plus populaire. Flume, un des porte-étendards du genre a notamment le grammy de l’album de musique électronique. Ce revirement est-il pour vous un moyen de toucher un plus large public ?
C’est très bien vu. On a en effet essayé d’incorporer d’autres styles mais non pas pour plaire à un plus large public, mais plutôt pour… nous. C’est ennuyeux de faire toujours la même chose. Tu stagnes. On sera content si cela permet à de nouvelles personnes de nous écouter. On ressentait surtout le besoin de faire autre chose et on avait envie de prouver à nous-même que l’on en était capable. C’est pour cela que vous retrouvez plein de genres musicaux dans cet album !
Il est vrai qu’un très large panel de genres musicaux nous est proposé dans l’album. Quelle mouvance vous a le plus inspiré et quelle voie aimeriez-vous explorer à l’avenir ?
On n’a pas vraiment de directives pour les prochains morceaux. On observe notre environnement, les vagues qui arrivent et on voit ce qui nous y intéresse, ce qui nous y inspire tout en gardant notre propre style. Ça a été le cas lors de la conception de Los Amsterdam : on a pioché dans les nombreux styles qui ont éclos ces derniers temps et qui nous ont épanoui. C’est surtout lors de nos sessions en studio que l’on détermine ce qu’on va faire. On travaille l’un l’autre de façon très complémentaire, ce n’est pas toujours facile d’avancer mais on n’hésite pas à s’avouer quand quelque chose déplaît ou ne va pas afin d’avancer de façon qualitative.
Nous sommes à Paris aujourd’hui et vous avez déjà bossé avec des artistes FRANÇAIS. Que pensez vous de la scène trap française et quels sont les artistes avec qui vous aimeriez collaborer ?
On a de très bonnes relations avec de nombreux artistes français. On s’entend énormément avec la bande Pardon My French (ndlr : le crew de DJ Snake avec Tchami, Mercer, Malaa…) que l’on croise souvent lors de nos voyages. Si nous devions citer un artiste avec qui l’on aimerait travailler, ce serait définitivement… Stromae. Nous sommes fans de son travail et une collaboration avec lui serait juste géniale !
Comme pour ‘blood for mercy’, vous vous êtes entourés de beaucoup d’ARTISTES pour cet album. pensez-vous que la collaboration musicale est un point important à l’innovation ?
C’est toujours plus fun et intéressant de bosser avec d’autres artistes. On s’entoure généralement de personnes dont on aime le travail et avec qui il y a une bonne alchimie afin de produire les meilleurs sons possibles. L’inspiration nous vient lors des sessions de travail en studio. On essaie surtout de garder une bonne ambiance lors de ces moments et c’est toujours mieux de le faire avec des gens qu’on apprécie.
Comment s’est passé la transition avec le départ de Bizzey ?
On est tout d’abord très heureux pour lui. Il avait besoin de prendre du temps pour lui et sa famille. Tout se passe à merveille à ce niveau. Nous sommes encore en contact, c’est un ami proche, vous savez. Nous nous soutenons les uns les autres.
‘Los Amsterdam’ de Yellow Claw est d’ores et déjà disponible en version physique et dématérialisée ainsi qu’à l’écoute gratuite sur les différentes plateformes de streaming.
Because Music / Mad Decent