EN TANT QU’ARTISTES DRUM & BASS, QU’EST-CE QUE CELA FAIT D’ÊTRE NÉ ET D’AVOIR GRANDI EN NOUVELLE-ZÉLANDE ? COMMENT AVEZ-VOUS DÉCOUVERT LE GENRE ?
Nous sommes vraiment contents de venir de notre petite Nouvelle-Zélande : c’est une île géniale et un très bon lieu pour y grandir. Il y a toujours eu une petite mais très forte scène D&B ici et beaucoup d’artistes ont réussi à atteindre un succès international pour une population aussi minuscule. La culture d’ici fait que l’on supporte beaucoup les musiciens et artistes locaux, ça aide donc beaucoup quand on souhaite monter en niveau avant de passer outre-frontières. On a découvert la Drum & Bass quand la mère de Jeremy lui a acheté une compilation de Metalheadz. On était au lycée. Ça l’a contaminé et il m’a finalement passé le virus !
Dead Limit s’est construit autour idée qui a eu du mal à se développer pendant deux ans et nous n’avions aucune idée du fait qu’il allait devenir un morceau aussi connu.
JEREMY, TON NOM DE SCÈNE EST ‘TERROR SNAKE’ ET TOI DYLAN, ‘DOWNIE WOLF’. QUELLE EST L’HISTOIRE DERRIÈRE CES DRÔLES DE SURNOMS ?
C’est juste nous, stupides et en train de faire les imbéciles, comme 90% du temps. Malheureusement, il n’y a pas de bonne raison derrière ces surnoms en dehors de l’époque où j’avais des cheveux vraiment soyeux, ce qui est génial quand on veut caresser un animal. Le fait d’avoir des idées tarées et de se débarrasser de nous-même est un passe-temps classique pour The Upbeats, et nous pensons qu’il est bon de ne pas se prendre trop aux sérieux ! (rires)
ET POURQUOI LE NOM ‘THE UPBEATS’ ?
C’est comme ‘Terror Snake’ et ‘Downie Wolf’… On était en train de faire les guignols, on s’amusait et, finalement, ça nous a collé à la peau après un temps. L’idée du nom nous est arrivée au lycée avec le poster Super Ape, de ‘The Upsetters, que Jeremy avait accroché au mur de sa chambre. Nous sommes d’un naturel plutôt joyeux alors on imagine que ça correspondait bien. (rires)
QUELLE A ÉTÉ VOTRE COLLABORATION FAVORITE ?
Je pense que l’un des collaborations les plus funs que l’on ait pu faire est l’EP Dead Limit. Faire la cover de l’album était vraiment hilarant : on a fini par aller dans un magasin bon marché avec les gars de Noisia et acheter des tonnes de vieilles fringues et d’accessoires, puis on a réussi à constituer ces personnages de fous pour le shooting. On a pleuré de rire tout l’après-midi…
JUSTEMENT, L’EP DEAD LIMIT EST MAINTENANT L’UN DES GRANDS HYMNES DE LA COMMUNAUTÉ D&B. CE TRACK EST PRÉSENT DANS TOUS LES SETS DE TOUS LES ARTISTES … QUE RESSENTEZ-VOUS FACE À L’INFLUENCE DE CE HIT DONT VOUS ÊTES À L’ORIGINE ? RÉALISEZ-VOUS L’IMPACT QU’IL A EU ?
En fait, Dead Limit s’est construit autour idée qui a eu du mal à se développer pendant deux ans et nous n’avions aucune idée du fait qu’il allait devenir un morceau aussi connu. C’est si difficile de cerner l’impact qu’aura un morceau avant qu’il ne soit diffusé au public… Cela fait vraiment plaisir d’avoir écrit ce titre mais parfois, nous nous sentons mal à la place des gens qui l’entendent systématiquement dans tous les sets d’un festival ! (rires)
VOUS AVEZ FAIT BEAUCOUP DE FESTIVALS : L’EDC, BOOMTOWN, L’OUTLOOK FESTIVAL, GLASTONBURY ET, ÉVIDEMMENT, LE LET IT ROLL. LAQUELLE DE CES EXPÉRIENCES AVEZ-VOUS LE PLUS APPRÉCIÉ ?
Tous ceux que tu as mentionné ont été vraiment géniaux et ce pour des raisons différentes… C’est donc vraiment difficile de n’en retenir qu’un. Certains avaient des publics incroyables, d’autres étaient dans des lieux de fou. Celui qui se distingue vraiment ces dernières années et que nous recommandons fortement est Shambala au Canada : c’est dans un endroit magnifique au milieu des montagnes, avec une configuration de scène et des vibes sensationnelles. En plus, le système son est un des meilleurs que nous ayons pu entendre en festival, et même ailleurs.
Crédit photo : Jake West Photo
POUVEZ-VOUS NOUS RACONTER LE PIRE FAIL DE VOTRE VIE DE DJ ?
Une fois, Jeremy s’est endormi derrière les platines, quand il était baissé en train de choisir les morceaux – c’était la période où l’on jouait sur vinyles. Le MC a dû le réveiller. Une autre fois, je suis tombé du stage en face de tout le monde lors d’un festival à Bali et je me suis sérieusement niqué la jambe. Heureusement, on m’a donné quelques bières et la douleur a été acceptable pour le reste du set ! Et l’autre souvenir douloureux fut quand nous avions l’habitude de faire live entier avec un groupe complet : on jouait en Nouvelle-Zélande et la batterie n’a pas fonctionné pendant la moitié du set. Imagine : de la drum & bass, sans les drums. 5000 personnes sont parties progressivement, c’était tellement embarrassant ! En fait, il s’est avéré que le problème venait d’un petit interrupteur que l’ingénieur-son avait oublié d’activer.
Le public Français vous aime beaucoup : à chaque fois que vous êtes en têtes d’affiche, les gens sont rassemblés les uns avec les autres. Et c’est encore plus cool quand vous jouez dans de petites salles comme au YOYO. Où est-ce que vous préférez vous produire ?
On adore jouer en France aussi ! Bien sûr, c’est dément de pouvoir jouer des festivals énormes aux clubs plus étroits et nous aimons vraiment faire les deux. Mais, on aime certainement les lieux plus petits, où vous pouvez vous connecter davantage avec le public et ressentir toute l’atmosphère. Rien ne bat une boîte de nuit un peu dark avec un soundsystem d’enfer et un crowd surexcité !
Crédit photo : Amnexia
Quels artistes vous ont inspiré et continuent encore de vous influencer ?
Une grosse part de notre inspiration ne provient pas de la D&B, en fait… On va entendre des musiques, que nous aimerons et dont ou voudra apporter les saveurs dans notre univers. C’est ce qui nous permet de toujours rester frais et actuels.
Quel morceau écoutez-vous souvent, en ces moments-ci ?
En ce moment, on écoute la plupart du temps Pride de Kendrick Lamar… Quelle ambiance !
Merci à Chwet pour l’opportunité d’interview et The Upbeats pour leur sympathie . Keep it up !