L’édition 2017 du Dour Festival, c’était plus de 240 000 festivaliers sur 5 jours de fête ; 250 artistes sur 7 scènes différentes et, surtout, beaucoup d’amour, de jeunesse, de joie de vivre, de cordes vocales préparées et de jambes bien musclées. Résultat : on n’en sort clairement pas indemnes. Vous aussi, vous avez du mal à vous en remettre ? Une chose est sûre : on a des souvenirs plein la tête. Et on va mettre un peu d’ordre dans tout ça avec un bon récap’.
Jour 1 : on commence doucement, mais sûrement
En ce premier jour de la 29ème édition de Dour, le 12 juillet, on commence en début de soirée. Après une installation pluvieuse, puis venteuse, puis ensoleillée, on croise les doigts pour que le soleil reste pendant toute la durée du festival. Beaucoup de rap, pour ce premier soir. Nous, on débute en beauté avec Vald qui commence son show sur la Last Arena (la Main Stage) avec le célèbre morceau Bonjour. Une heure de love à la Valentin, pour finir par du sale avec Eurotrap et ses pogos de masse.
Crédits photos : Laurence Guenoun
OK, Vald inaugure plutôt bien ce premier soir. Une petite balade du côté du Dub Corner s’impose. Cette année, la scène Dub Reggae est la plus proche de l’entrée. Sous un chapiteau, le Reggaebus Soundsystem envoie des rafales de basses à en devenir sourd. S’il y a bien une scène qui tape fort, c’est le Dub Corner.
Ce mercredi, seuls le Dub Corner, la Last Arena et la Jupiler Boombox sont ouverts. Nous alternons donc entre les trois, bière à la main, programme dans l’autre. À 22h45, M.I.A. passe sur la Last Arena. L’occasion de voir la célèbre chanteuse Sri Lankaise ! Mais dommage : il n’y a aucun échange avec le public, le show n’est pas à la hauteur. On s’ennuie. Déso’ M.I.A, mais après vingt minutes, on décide de tracer notre chemin.
Crédit photo : Laurence Guenoun
Après un autre petit tour au Dub Corner faire un coucou à Krak In Dub, nous partons voir Vandal à la Jupiler. Il est difficile de se frayer un chemin en arrivant au chapiteau. Mais une fois le monde passé à l’entrée, on se rend compte que ce n’est pas la place qui manque. Étant le seul artiste « hard » jusqu’à samedi soir, il y a de quoi être enjoué par la présence de Vandal. 1h15 de bonne Raggatek, certes accessible, mais joyeuse et dynamique. Le peuple est au rendez-vous, plus motivé que jamais. Il semble que Vandal ait réussit à rendre la Raggatek, qui traînait auparavant dans les free parties, populaire. Bravo !
Le truc cool de la journée : il fait beau !
Le truc relou de la journée : découvrir que la bouffe est chère et qu’en plus, elle n’est pas top
Note : 6/10
Grillz, Marsupilami, #Vie and turn up ; sneak peek of the first day of #dour2017 !
Publié par Dour Festival sur jeudi 13 juillet 2017
Jour 2 : les choses sérieuses DÉBUTENT
Aujourd’hui, la deuxième partie du festival ouvre ses portes, et ce dès 13 heures. Dites bonjour à La Petite Maison dans la Prairie, au Labo, à La Caverne, mais surtout… à la démentielle Red Bull Elektropedia Balzaal. C’est sur cette dernière que nous allons passer la majorité de notre journée, puisque c’est le jour de la… Drum and Bass ! Au loin, on aperçoit déjà les lumières et on sent déjà les profonds subs. Découvrir la Red Bull, c’est comme aller à Disney pour la première fois de sa vie. Et comme à Disney, on se sent tout petit. Trois rangées d’écrans de chaque côté, des spots lumineux dans tous les sens, de la fumée partout, et un son réglé à la perfection. C’est officiel : nous tombons amoureux de cette stage et nous sentons que nous allons la squatter pendant un long moment.
Crédits photos : Angélique Vecray LUMIN.be, L’écumeur numéro 10, Van Shawe, Laurence Guenoun
La soirée commence réellement avec Annix, suivi de l’assemblage explosif (déjà vu à Rampage) de DC Breaks, Loadstar et Mind Vortex accompagnés par Daxta MC (qui a su particulièrement bien motiver les foules) puis d’Andy C, avec Tonn Piper, qui nous a sorti classiques sur classiques. Son remix de Get Free continue à embaumer nos cœurs d’amour.
Bien entendu, LE set attendu de la soirée était celui de deux gros papas du genre, nous avons nommé DJ Hazard et DJ Hype. Une heure et demie mouvementée où la foule était au rendez-vous pour cette collab’ de folie. D’ailleurs, DJ Hazard était à l’honneur cette année encore (la combientième d’affilée ?) avec Mr Happy, qu’aucun artiste ne se lasse d’envoyer.
Le truc cool de la journée : on a découvert le stand de noodles dans le camping à un ticket la boîte.
Le truc relou de la journée : grosse tempête le midi.
Note : 8/10
Dour Festival, S29 E02
We were 48 000 yesterday!
A quick glimpse of the beautiful second day with Møme, Flo the kid, Loyle Carner, and many more.Publié par Dour Festival sur vendredi 14 juillet 2017
Jour 3 : mais non, on est déjà à la moitié ?!
Journée un peu plus calme : aujourd’hui, la Red Bull stage est réservée à la Techno. On ira faire un tour mais on n’y passera pas la soirée. Après une toilette rapide mais efficace (pour un temps) au camping, des nouilles chinoises en guise de repas, et un rapide coup d’œil sur la timetable, il est l’heure de retourner sur le fest’.
Au fait… Il y a un détail (qui a son importance, pour nos jambes), que nous avons fait l’erreur d’omettre : L’INTERMINABLE CHEMIN. En tout et pour tout, il fallait bien trente minutes de la tente à l’intérieur de l’événement. Résultat à la fin du Dour : plus de 80 kilomètres marchés en 5 jours. La rando’, c’est pour les vrais. Ce qui nous a fait comprendre dès le premier soir qu’il ne fallait surtout rien oublier en partant, surtout lorsque l’on s’aperçoit de l’attente qu’il y a aux portiques de sécurité pour entrer dans l’enceinte du festival. Cette entrée s’apparente quasiment aux normes mises en place avant un voyage en avion… mais le décollage n’est imminent que pour nos oreilles !
Few days ago, the legendary NAS performed at #dour2017!
Watch all videos from ARTE Concert & Sourdoreille
arte.tv/dourPublié par Dour Festival sur mercredi 19 juillet 2017
Ce vendredi, la journée commence pour nous avec Manudigital sur la Last Arena qui est accompagné de Taiwan MC (membre de Chinese Man). Un live exquis qui nous marque surtout par l’incroyable voix de Queen Omega. Cette journée sera également soulignée par la performance de NAS sur la même scène le soir : sûrement l’un des meilleurs lives sur la Last Arena. Mais nous, ce que l’on attend le plus est Noisia et son show « Outer Edges », sur cette même scène.
Après l’avoir vu sur celle du Palais des Sports d’Anvers à l’occasion de la Rampage, on en attend beaucoup sur celle-ci, plutôt gigantesque et, en plus, en plein air. Malheureusement, le show n’est pas à la hauteur de nos espérances. Il faut dire que l’ensemble des concerts sur la Last Arena étaient décevants : le son qui s’évapore, une mauvaise vue, constamment du passage… Un conseil : ne pas se mettre au premier rang devant les barrières sous peine de devenir sourds ou de voir vos os craquelés par les rafales de basses.
Crédit photo : Nico Deb
La suite de la soirée nous offre un joli set de Wilkinson dans la bonne humeur : une heure et demie de Pendulum pleine de classiques et un chapiteau blindé pour Panda Dub, ce qui n’est pas forcément une bonne chose. Pour les amateurs du style, vous saurez que son charme vient de son intimité.
Le truc cool de la journée : pas l’état des chiottes, en tout cas.
Le truc relou de la journée : se faire renverser sa bière par un mec qui court et l’envoyer dans la gueule de sa pote.
Note : 5.5/10
S29E03
Yesterday, skies were grey, but YOU were as colourful as can be!
As were Manu Le Malin, NAS, Pusha T, and many, many others.Publié par Dour Festival sur samedi 15 juillet 2017
Jour 4 : ready pour le samedi ?
On est déjà exténué. Dour nous a vendu du rêve mais, non, ce n’est pas fini puisque la plus grosse journée de la semaine commence seulement. Après un réveil étouffant à 9h, chiller au camping est essentiel pour préparer nos jambes au long périple. Périple qui commence dès 16h15 avec Murdock sur la Red Bull stage. Le set commence gentiment avant de balancer du sale (on retiendra la mythique « Arena ») et nous prépare à DJ Guv dont la Jump Up ne laisse pas de temps au repos. Avant Teddy Killerz, Stand High Patrol, le célèbre groupe de Dub breton, va se produire sur la Last Arena. En tant que fans de Dub et plus encore de Stand High, nous ne voulons les louper sur la Main Stage sous aucun prétexte.
Crédit photo : Mathieu Drouet
« Back to the roots, back to the basics » : Pupajim (dont la voix ne va toujours pas avec le corps) balance ses célèbres lyrics sur une instru’ changeante mais pas moins agréable. Le live de Stand High Patrol fait partie des rares shows qui sont particulièrement bien passés sur la Last Arena.
Il n’est pas encore 20h : la soirée ne fait que commencer. Direction la Red Bull pour voir la fin du set de Teddy Killerz, le trio russe du meilleur label de Drum and Bass Ram Records. S’ensuit, à notre goût, le meilleur set de l’ensemble des artistes Bass Music de Dour : celui de SaSaSaS. Au programme, une heure de Jump Up parfaite où l’on a pu entendre le remix d’Ain’t My Fault ou encore No Money. Sans compter le MC qui savait parfaitement chauffer le public : – « We love… » – « Drum and bass ! ».
Crédits photos : L’écumeur numéro 10, Angélique Vecray LUMIN.be
Jusqu’à 3 heures 30, le line up est à couper le souffle : Critical Soundsystem feat. Emperor, Enei et Kasra, puis Friction (dont on ne se lassera jamais), suivi par Modestep et finalement, les très grands Camo & Krooked ! Le point faible à noter de cette programmation : le manque évident de Dubstep. Si Modestep nous a conquis en balançant l’ensemble des tracks du moment (de Throwin’ Elbows en passant par Party Drink Smoke), cette petite heure et demie ne nous a pas rassasié pour autant.
Le truc cool de la journée : la découverte des premières estrades de la Red Bull qui sont l’endroit parfait pour danser.
Le truc relou de la journée : il a plu pendant Friction et on est sûrement tous tombé malade à cause de ça.
Note : 11/10
Sneak peek from yesterday with Boudin Room, Rone, Lomepal, ACID ARAB, BBBlaster & more.
Enjoy these few hours left on the festival!
Publié par Dour Festival sur dimanche 16 juillet 2017
Jour 5 : contre la PLS, il y a le hardcore
On ouvre les yeux doucement. Ceux-ci semblent encore collés, ils sont difficiles à ouvrir. En sortant de la tente, on découvre un camping qui a changé de visage : une bonne partie des festivaliers quittent Dour le dimanche. Il en est même presque difficile de se repérer et on se surprend même à se tromper de chemin.
Il est temps de profiter des derniers instants de cette 29ème édition et de la clôturer comme il se doit. Pour ce faire, rien de tel que de passer voir l’empereur du sale, Lorenzo, à la Jupiler Boombox. Comme prévu, Lorenzo c’est : du vulgaire, un gros pet’ (très très gros, démesuré même) sur scène, sa voix nasillarde et des bonnes basses. Tout le monde chante en cœur. « Qu’est-ce que tu veux, dis moi qu’est-ce que tu veux, gros joint d’beuh »… La dérision à son sommet.
Dsl pour ce qui on perdu leur shit pendant le concert
Cimer Dour Festival c’été le dawaPublié par Lorenzo sur lundi 17 juillet 2017
Mais l’événement le plus attendu de la soirée est bien entendu PNL qui se produit sur la Last Arena à 22h30. Le public est présent pour écouter tous les tubes du duo de rap originaire de Corbeil-Essonnes. Naha, Da, Bene : elles y sont toutes passées et des milliers de personnes les chantaient à tue-tête. Mention spéciale pour la petite absence de vocodeur pendant Naha.
En fin de soirée, pendant que la masse se dirige vers le show (qui s’annonce énorme) de Justice, notre choix se dirige vers la princesse du Hardcore qui s’apprête à renvoyer Darktek se coucher. Sans rancune, Darktek, ton set était cool : de la bonne Hardtek comme on aime. Mais dès le début, Miss K8 annonce la couleur avec Raiders of Rampage et sa sirène stridente. Et le résultat est bien là : du bon son violent à souhait, ponctué de pauses, de montées et de drop de plus en plus énervés. Les gabbers sortent de leur cachette et les poings se lèvent. Un set d’une heure et demie dont on sort épuisé. Nous confirmons la phrase suivante : « Miss K8’s dropping bass like an earthquake. »
Crédit photo : Nico Deb
On enchaîne avec Manu Le Malin, du Hardcore plus old school : à la moitié du set, on ne comprend plus quand ça monte, quand ça part, on s’impatiente un peu. C’est sur cette note violente mais rassasiante que s’achève notre Dour. La question est : qu’est-ce que ce sera, la trentième édition ? Oui, Dour, c’est l’amour. Et, nous oublions presque : Dourrreuuuuuuh !
Le truc cool de la journée : on sait que le lendemain soir, on va dormir dans un lit
Le truc relou : on a plus de jambes et Dour, c’est fini…
Note : 7/10
Image de Une : Romain Donadio