Décidément, cette année sera musicalement marquée par l’empreinte de DJ Snake. Le français, que l’on ne présente plus, a littéralement été propulsé en quelques années dans les hautes sphères de la scène électronique grâce à des tubes surpuissants, aussi violents que raffinés et officiant dans un registre moderne : après être passé à l’Olympia, au YOYO, à l’EMF 2016 ou encore à l’Amnesia, Snake est revenu hier soir dans l’hexagone du côté du sud-ouest, en tête d’affiche du Summer Sound Festival.
Crédit photo : Katarina / EDM France
Chez EDM France, impossible de vous le cacher : on connait le set de DJ Snake par cœur. Quand on dit par cœur, c’est que l’on sait quel track arrive à quel moment, quelle phrase l’artiste va balancer pour motiver la foule et même le déroulé de ses petits discours fétiches… Et pourtant, impossible de se lasser. Déjà, parce que l’on aime beaucoup ses productions, et aussi parce que c’est l’un des rares français à soutenir autant la bass music et son pays dans ses DJ sets à travers tout le globe entier. À Rochefort, l’engouement pour la star parisienne résonnait : des dizaines de festivaliers à drapeaux Pardon My French, des pancartes à son effigie, des affiches Encore dans tous les sens étaient présents et crevaient d’impatience.
Crédits photos : Katarina / EDM France
On ne peut que soutenir l’organisation du Summer Sound Festival, dont la deuxième édition s’est inaugurée hier soir donc, qui a pu proposer un tel bonhomme à son public. Classique opening, avec le remix de Terror Squad remixé par Bro Safari et Ricky Remedy, qui annonce la couleur et bouscule la foule en folie. On peut d’ailleurs déjà s’en rendre compte : les gens étaient dingues. Contrairement à l’EMF où la plupart de la foule (quasiment 70 000 personnes !) s’avérait ultra calme et presque scandalisée par la violence de son set, ici à Rochefort, la population était bien moins dense mais dix fois plus motivée. Et quel plaisir !
Globalement, le set de DJ Snake n’a pas beaucoup bougé : on retrouve les mêmes dingueries à base de Propaganda sauvage (et ses remixes), de build-up excitant pour Turn Down For What, de MFU qui part en couilles ou de classique The End, qui bousculent toujours autant et qui ont le don de rendre les festivaliers particulièrement BOUILLANTS.
Summer Sound Festival 2016 : DJ Snake dansDJ SNAKE au Summer Sound hier soir : cet homme a rarement le temps de niaiser. #SSF2016
Publié par EDM France sur vendredi 5 août 2016
Mais cette fois-ci, le set de DJ Snake était un peu plus aéré, et ça, on aime beaucoup. Moins de blabla, plus de fluidité et pour autant, l’artiste ne cessait de communiquer avec une fosse qui lui répondait superbement. Pogos survoltés (on a vu un coup de boule remarquable et on espère que celui qui l’a réceptionné est toujours en vie), mur de la mort dévastateur, Get Low ultra-efficace… Le Summer Sound était très chaud pour ce qui était le set de la soirée. En plus de ça, DJ Snake a profité de l’occasion pour balancer quelques nouveaux titres : Occo Cinco avec Yellow Claw et surtout, Let Me Love You avec Justin Bieber.
Summer Sound Festival 2016 : Let Me Love You feat. Justin BieberPour fêter la sortie de son album Encore, DJ SNAKE a profité du Summer Sound pour glisser quelques nouveaux sons dans son set… comme ici avec « Let Me Love You », en featuring avec Justin Bieber ! #SSF2016
Publié par EDM France sur vendredi 5 août 2016
Et le petit truc en plus, c’était la banane de DJ Snake, qui s’amusait aussi réellement sur la scène. Pourtant, c’est le genre de gars qui enchaîne les plus grosses fêtes du monde avec le rythme effréné que cela engendre : à Rochefort, hier soir, il semblait content. Non seulement son album, Encore, sortait officiellement à minuit (pendant son set) et qu’il était ici, en France, pour fêter l’événement, mais aussi parce que l’ambiance était tout simplement excellente et le public réceptif. Enfin presque : on notera sa petite chansonnette qui virera en autodérision quand il s’est rendu compte que personne ne le comprenait : « How are you feeling, hun, how are you feeling ? … Ça marche pas, hun, ça marche pas… » Au final, ce fut un vrai bon gros bordel, épaulé par le meilleur set de Snake depuis quelques temps et qui s’est terminée par une Marseillaise humble et sincère, mais sans en faire des tonnes : merci.
Crédits photos : Katarina / EDM France