Paris, que nous t’aimons. Non seulement tu nous émerveilles de jour en jour, mais tu nous plonges définitivement dans les tréfonds de la bass music au fur et à mesure que les années passent. Il s’agit un peu là de ton côté sombre, ta facette cachée ; où les clubs prennent d’assaut la nuit pour mieux faire trembler tes monuments. Que dire de cette jolie semaine de fin septembre , clairement signées d’une bassline démesurée et partagée par deux des plus sympathiques salles de la capitale ? Plusieurs mots viennent en bouche : furieux. Chaud. Brutal. Sourire. Autant de mots qui pourraient correspondre aux soirées Bass2Bass et Down in Da Club, fruits du parrain Idrog-n, directement rattachés aux fameuses Dirty Party des Caves Saint Sabin.
Crédit photo : Amnexia
Ce n’est donc pas une, mais deux soirées que le producteur et organisateur a décidé d’implanter en une semaine, chacune ponctuée d’un joli line-up qu’il nous était difficile de louper. Une rentrée en bonne et due forme : pour la Bass2Bass du Batofar, il fallait compter sur pas moins de sept artistes avec en tête d’affiche le berlinois London Nebel, supporté par les sets énervés, d’entres autres, Mike Rock, Atomstaub ou bien Idrog-n lui-même. La Down in Da Club, instaurée au Social Club que l’on ne présentera plus, comportait en headline les italiens d’Erotic Cafe (leur première dans l’hexagone), épaulés de certains résidents comme Dr.H0pe (alias Atomstaub, justement), Sheitan ou encore Guestarach ainsi que de quelques autres (notamment Yo-Zu, que l’on avait déjà apprécié au warm-up de la soirée Flosstradamus x Tropkillaz).
Crédit photo : Amnexia
La première chose que l’on notera, clairement, est le bon esprit et la sympathie ambiante, aussi présents sur scène que dans le public. S’inscrivant dans une belle homogénéité, les performances des différentes artistes ont rassasié les clubbers à grands de coups de drops monstrueux et de mélodies brutales. Pas de doute, nous étions bel et bien immergés on ne peut plus aux quatre coins de la bass music : dubstep, hardcore, riddim, moombacore et trap ont rythmé les soirées de la façon la plus énervée qui soit. Petite mention tout de même au set d’Erotic Cafe’, où le duo avait la banane constamment et a pondu un set varié et sacrément consistant.
Crédit photo : Amnexia
De manière générale, les deux soirées s’inscrivaient toutes deux dans un registre équivalent, privilégiant la Bass violente et impitoyable pour satisfaire un public réellement fidèle (il suffit de connaître un tant soit peu l’univers pour y retrouver les mêmes grands fous) au smile constant. Le système sonore des deux clubs, qui ont déjà fait leur preuve plus d’une fois, s’avérait au poil tout comme le show lumineux, efficace, comme à son habitude : un univers plutôt familial, rythmé et que l’on retrouvera avec plaisir très bientôt puisque les trois prochaines soirées de la lignée Bass2Bass sont déjà programmées : on retrouvera donc l’italien Cruel Reaction le 21 octobre parmi une programmation très fort sympathique, tandis que les line-up des autres fêtes du 25 novembre et 16 décembre tiennent encore à être dévoilés. On ne peut que supporter ces organisateurs qui continuent d’animer la Bass parisienne avec fougue et passion, et qui surtout, grandissent au fur et à mesure des années pour proposer des spectacles de qualité.
Les photos sont entièrement disponibles depuis l’album Facebook dédié de la page du photographe Amnexia : l’aftermovie, lui, sera disponible très bientôt et intégré ici-même.