Paris a survécu. Il survivra toujours, mais on lui laissera le temps de s’en remettre un peu. C’est qu’on l’attendait de pied ferme, notre Papy Gordo préféré ! Après une Rampage des plus électriques, nous voilà repartis, une petite semaine plus tard, pour une nouvelle dinguerie sold-out tout à fait déjantée. Loge 21, Aazar ou encore DJ Carnage : autant vous dire que les murs du YOYO en tremblent encore.
On y retournerait bien. Avec un line-up de ce genre, difficile de penser autrement… Etant à l’auteur des célèbres Trap BLVD (Flosstradamus, What So Not, Ekali, etc.) et de la récente soirée Stooki Sound & Alexander Lewis, Dedicated Productions rempile avec une nouvelle soirée sous le signe d’un très gros guest. La dernière venue de Carnage datant de 2016 à l’Amnesia du Cap d’Agde, c’était l’occasion vendredi dernier de remettre le couvert, cette fois-ci dans notre très chère Capitale. Après le passage de Rawdolff, DJ Hip-Hop résident du VIP Room, nous voilà accueillis avec le duo Français LOGE 21 que nous avions déjà pu voir lors de quelques belles dates à Paris ces derniers temps.
Crédit photo : Wozniak
Artistes phares du label Confession, ils ont notamment su s’y illustrer à travers leur EP Just Bass. Autant dire que la G et Bass House est leur marque de fabrique ! Plus connus grâce à leur remix du titre phare de Martin Solveig, +1, c’était un plaisir de réécouter leur style parmi une soirée plutôt diversifiée musicalement parlant.
Une heure de calme avant la tempête, me direz-vous ? Que nenni, les pogos s’enchaînaient, plus violents les uns que les autres. Autant vous dire que les mosh pits sur ce genre de son se font normalement rares : comme quoi, cette soirée ne s’annonçait pas exquise pour rien.
Crédit photo : Les Deux
Le présente t-on encore ? Ayant fait la première partie de DJ Snake au Zénith de Paris et ayant réitéré la chose à Bercy grâce à Point Point, Aazar, titulaire de Pardon My French et cuisinier 5 étoiles (un homme à tout faire) est venu ce vendredi assassiner le Palais de Tokyo à sa sauce. Arborant un style Trap et Dubstep, il sait tout aussi bien piocher dans la Future Bass pour nous délivrer un set aussi qualitatif qu’énervé.
Sa nouvelle collaboration avec l’artiste Français Bellorum en guise d’opening, sortie sur Barong Family et que l’on a pu entendre dans le Super 7 Volume 9 de Jayceeoh, s’avère véritablement explosive. Bellorum est d’ailleurs monté sur scène par la suite ! Ils avaient déjà travaillé ensemble il y a un peu plus d’un an avec le track Ravage : il faut croire que leur union a du bon.
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Un drop tout en puissance pour une intro qui vous met directement dans le bain. S’en suit une heure de tapage à base de Boss d’AFK et Carbin, Lit d’Aazar lui-même et Kovalenco, de la violence en veux-tu en voilà ou encore des petites attentions comme le passage de Magenta Riddim, de son ami DJ Snake. La patte du Parisien est mise en avant et l’ambiance devient de plus en plus survoltée.
Des pogos assassins, des drops ravageurs et une ambiance énervée: besoin de plus ? Mis à part l’arrivée de Carnage, bien sûr… Et ce n’est pas Aazar qui dira le contraire en demandant au micro si le public est prêt pour « DJ putain de Carnage » ! Folie dans la fosse, on se prépare à tout et n’importe quoi mais surtout à n’importe quoi. Notre frenchy préféré s’éclipse donc pour laisser place à un monument de la musique habillé de noir et agrémenté de quelques diamants par-ci par-là.
Crédit photos : Les Deux
Les premières notes retentissent : c’est parti pour 1h30 de musiques variées. Littéralement, puisque l’on transite de la Trance au Trap, du Dubstep à la Big Room avec, comme ingrédient principal, le gros Rap US représentatif du DJ. Il mélange tous les genres dans lesquels il a su s’illustrer avec des artistes de renommée à l’instar de Bricks, I Like Tuh ou encore WDYW, tous décemment accueillis par la foule. Le Hip-Hop restait tout de même majoritairement à l’honneur, en passant de Drake à Migos tout en faisant un crochet par 6ix9ine. il a su réchauffer les cœurs des amateurs de musique urbaine, sans aucun doute !
Crédit photos : Les Deux
Un show à l’image du DJ : fou. Prônant qu’il est le nouveau roi de Paris devant DJ Snake, il n’hésite pas à hurler tout le long de son passage tel un marchand de poissons, coupant souvent ses musiques et hachant sa prestation, ce qui a été parfois dommageable. Mais il faut dire ce qui est : ça a son effet et l’ambiance s’est électrisée pour laisser place à une masse compacte, acharnée et prête à en découdre. Une recette qui marche, un public uni, des cœurs à l’unisson et des circle pits à n’en plus finir ! Il faut avouer que Carnage est une véritable bête de scène, n’hésitant pas à rejoindre la foule lui-même pour se joindre à la danse…
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Il est 5h lorsque nous sortons du club, le corps fatigué et les oreilles éteintes. Encore un début de week-end épicé en ces moments réchauffants et Dedicated Productions n’a encore une fois pas lésiné sur les moyens : pas le temps de se reposer cependant puisque le lendemain, la Splash avec Barely Alive, Virtual Riot ou encore PhaseOne nous attendait, à nouveau au YOYO. Quelle vie.
Image de Une : Les Deux