Il est une heure du matin lorsque nos pieds foulent le sol du 1988 Live Club, les basses résonnent et nous appellent à les rejoindre dans la danse. Nous descendons les marches, le corps noyé dans les couleurs projetées aux quatre coins de l’établissement pour se fondre dans une foule compacte, mouvementée, pour ce qui s’annonce comme une soirée des plus épuisantes.
Mc Fly Dj, petit prodige Lyonnais, nous accueille sombrement avec une Drum’n’bass des plus fracassantes. Eutopia de BMotion ou Strange Things d’L33, on ne va pas se le cacher, il y a plus doux et c’est très loin de déplaire. Sa prestance et son énergie font de lui un plaisir auditif, mais aussi visuel.
Après s’être pris une bonne décharge, revigorante à souhait, le public est désormais prêt à affronter la tornade imminente : nous avons nommé PhaseOne. Deux heures du matin (ou trois heures pour les plus pointilleux, changement d’heure oblige), Mc Fly DJ laisse place au producteur qui se contentera juste de briser quelques ligaments par ci par là, pour ainsi dire. Le public commence à s’entasser, la chaleur s’intensifie, le jeu de lumière s’emballe et les enceintes crachent les premières notes d’un live clairement mémorable.
On peut dire ce que l’on veut, PhaseOne est un sacré personnage ! Une fois sur scène, il se lance dans une frénésie communicative à en faire suer un cadavre. Dès le début, l’australien met le public en jambe avec des pépites tout droit sorties de son dernier EP, Origins, mais aussi avec ses remixes, comme son edit d’After All de YOOKiE.
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Il n’hésite pas à nous envoyer le fameux Prison Riot de Flosstradamus, transformé en Jotaro de Phiso, pour finir sur un drop explosif mêlant dubstep et métal. Autant vous dire que niveau orgasme musical, on était servi.
On regrettera le petit problème sonore, la musique coupée peu de temps après ses débuts à cause d’une sonnette d’alarme tirée par « inadvertance », mais qui a heureusement été vite résolu et ce sous les encouragements du public. Étonnamment, la coupure n’a fait fuir personne et c’est tant mieux puisque PhaseOne en a donc profité pour revenir avec un énorme mashup de Core d’RL Grime avec le track Retro d’Ivory. Si vos jambes faiblissent, c’est normal.
Le DJ et producteur n’aura pas oublié pas de décorer son set de métal pour rendre ce moment hardcore à souhait. C’est donc vers quatre heures du matin que ce dernier s’éclipse de la scène tranquillement pour (re)laisser place à Mc Fly Dj, revenu pour finir de casser les jambes. C’est donc sur une note d’épuisement que nous quittons le 1988 Live Club : QUIET nous aura décidément régalé avec cette soirée riche en décibels et en lumières. On se dit à la prochaine !