C’est officiel : le Social Club va fermer ses portes

Le bruit ne cesse de se répandre à travers le web, porté par la presse comme par les milliers de clubbers de la capitale : oui, le Social Club va bel et bien s’éteindre. La mort est même programmée dès samedi, avec une soirée s’inscrivant une dernière fois entre les mythiques diagonales du 142 rue Montmartre.

Pourquoi, comment ? C’est assez simple : depuis quelques temps, force est de constater que le Social Club n’a plus la vigueur et la forme d’autrefois. À tel point que l’établissement a visiblement revu sa stratégie en laissant l’équipe de La Rafinerie reprendre les rennes : désormais, la boîte adoptera le nom du Cats & Dogs et s’orientera vers une programmation house & techno. L’un des dires du directeur artistique Tristan Hervault aux confrères de Tsugi est d’ailleurs assez explicite :

Nous allons faire de la house, de la techno et quelques soirées gay, notamment les afters Tomate tous les dimanches matins.

Ça a au moins le mérite d’être clair : le lieu n’accueillera plus les genres musicaux qui avaient fait sa renommée depuis 2008. On se souvient notamment des passages de Skrillex, DJ Snake, Busy P, A$AP Rocky, DeadMau5 et à peu près douze milliards d’autres, ainsi que des dizaines de collectifs et labels qui ont laissé leurs nombreuses empreintes. Même l’année 2015 fut plutôt bonne, avec le courant bass music qui s’installait de plus en plus confortablement tout comme le hip-hop, fidèle au club depuis des années, qui continuait d’exploser l’ambiance tous les vendredis soirs. On aime ou on n’aime pas : dans tous les cas, difficile de nier l’influence du Social Club sur la nuit parisienne.

Pour info, La Rafinerie loue les lieux pour trois mois : l’été passé, on verra définitivement ce qu’il advient de ce sous-sol à la bien forte identité. Certains parlent d’une transformation en salle de sport : à croire que la salle est définitivement destinée à faire transpirer les gens.

Il fait toujours nuit, sinon on n’aurait pas besoin de lumière.