La belle claque de The Chainsmokers au Zénith de Paris

Difficile, depuis quelques années, de passer à côté de la musique des Chainsmokers. Plus qu’un phénomène, le duo Américain dispose aujourd’hui d’une aura sensationnelle, dépassant les communes mesures de la popularité pour s’imposer (très) confortablement dans le paysage Électro-Pop. Andrew Taggart et Alex Pall étaient de passage hier soir au Zénith de Paris : on y était et, vous le dit d’emblée, c’était très, très chouette.

Il y un an presque jour pour jour, The Chainsmokers remplissaient déjà le Zénith de Paris lors d’un concert vraiment surprenant. En fait, on ne s’attendait pas vraiment à ce que les compères New-Yorkais fassent autant dans la Bass Music violente et explosive, ce qui n’est, bien sûr, pas pour nous déplaire. Nous étions donc heureux de constater, hier soir dans la même salle du fameux Parc de la Villette, que la formule n’a pas été changée d’un poil ! Peut-être même un peu trop statique, étant donné que l’opening du show s’effectuait sur la même musique qu’en 2017… Quoiqu’il en soit, la claque est toujours là. Bon sang, que c’est énervé ! Ouvrir sur un track de Riot Ten, c’est plus qu’un plaisir coupable… c’est une jubilation.

Assurément, la grande qualité des Chainsmokers réside en leur complétude. Si le show abreuve largement son public de Dubstep et Trap énervés – un véritable régal à base de Boombox Cartel, Gammer et autres Aazar – leur capacité à offrir un large spectre musical est franchement épatant. Le groupe cumulant des milliards de vues et d’écoutes grâce à leurs multiples tubes, il aurait été dommage de ne pas en avoir eu vent ! Bien heureusement, Closer, Sick Boy ou Don’t Let me Down ont été jouées, souvent à grand renfort de canon à fumée, confettis et couleurs chatoyantes.

On notera aussi les nombreuses performances live : les chants multiples depuis la scène, le rap sur le remix de Humble par Skrillex ou encore… un joueur de batterie, un vrai, qui a œuvré sur des drops bien bouchers. Très honnêtement, on a rarement vu un concert aussi complet : de la Bass épicée servant de carburant principal à l’EDM pétante, en passant par la Pop et Future Bass qui faisaient office de digestion, impossible de ne pas en sortir repu et surtout ébloui par la bonne humeur générale. Bien qu’un peu timide et beaucoup plus réceptive sur les chansons populaires, la foule s’est avérée joviale et pleine de vie.

On n’oubliera pas non plus la prestation d’Henri PFR en première partie : le Belge a su chauffer le public grâce à son EDM lumineuse avant de le laisser en bonne et due forme aux mains des Chainsmokers. Non, vraiment, c’était réussi, étonnant et terriblement cool.