Après l’annonce d’une cure de jouvence en grande pompe, l’ex-Inox Park devenu Elektric Park s’est illustré pour la première fois le 9 septembre dernier. Un revirement artistique pour cet événement pensé par Joachim Garraud : le pari fut-il gagnant ?
L’Inox Park s’était pourtant confortablement installé parmi les festivals les plus côtés d’Île-de-France, mais force est de constater qu’un déblayage était nécessaire. Annoncée plus tôt dans l’année, la nouvelle identité de l’événement n’a pas fait que des heureux. Tout d’abord, la suppression de la Bass Music au sein de l’Île des Impressionniste de Chatou – l’emplacement idyllique de la fête – eu l’effet d’un véritable raz-de-marée communautaire, et pas en bien : si le genre musical avait déjà été déprogrammé l’année dernière avant d’être réinstallé, 2017 a bien signé l’arrêt de mort de la Bass Music au profit de nouvelles ambiances sonores.
Crédit photo : Jeremie Levypon / EDM France
Cette fameuse Blue Stage fut alors confiée à Trax Magazine, qui s’est chargée d’assurer une programmation Techno dans un autre lieu du site festivalier (avec Boddika, Julien Jeweil, Tessela ou DJ Bone…). Dommage, le peuple n’était vraiment au rendez-vous devant cette partie du festival, au détriment des très bons sets joués.
Ensuite, l’Elektric Park est différent de l’Inox du fait qu’il ne mise plus sur les grandes têtes d’affiche mais davantage sur les profils talentueux et minutieusement sélectionnés. Le premier exemple porte en la direction de la scène Bleu Blanc Rouge (qui se tient à l’ex-emplacement de la feu scène Bass Music) qui n’a alors accueilli que des artistes français, parfois locaux, parfois à la renommée plus importante mais jamais au rang de réelles super stars.
Crédit photos : Jeremie Levypon / EDM France
Peu importe : ces DJ’s sont bons et au style polyvalent, flirtant avec la House, la Big Room et quelques tendances plus pêchues en fin de soirée (la fête se terminant à 23h). De la très bonne Bass-House de Madskies, signé chez Confession, à l’Electro tapante de Tristan Garner (avec une fin portée sur le Dubstep !), en passant par le style Groovy et agressif de Klosman et la fin très explosive de Ralph avec des penchants Trap évidents, on peut avouer sans mal que ce line-up 100% Français était efficace.
Crédit photos : Jeremie Levypon / EDM France
Puis, il y a évidemment la Yellow Stage – la Main Stage en soi – centre de toutes les attentions avec un line-up un peu plus conséquent, jugez par vous-même : Ofenbach, Lost Frequencies, Bob Sinclar, Bassjackers, Laidback Luke ou le patron Joachim Garraud… Sans oublier notre valeur montante Damien N-Drix, qui a même réussi à placer un petit Wall of the Death en pleine journée, sur Game Over de Lookas. Assurément, le public de la scène Yellow a eu ce pourquoi il s’était déplacé : de la belle EDM teintée d’House et de Tropical, disséminée au milieu des shows pyrotechniques et visuels.
Vous reprendrez bien un peu de Damien N-Drix ? 📹 ➡ Jeremie Levypon
Publié par EDM France sur jeudi 14 septembre 2017
La Red Stage, quant à elle, a fait son grand retour avec une programmation Trance des plus savoureuses. Mandragora, Captain Hook, Coming Soon, D-Addiction ou bien UnderCover : il y avait de quoi faire et comme à son habitude, l’ambiance fut chaude et endiablée. Dommage pour la Black Stage ceci dit, centrée autour d’une Pool Party, alors que la météo était… plutôt capricieuse. Pour être précis, même, le samedi 9 septembre n’était pas vraiment un jour à faire la fête avec des pluies torrentielles en pleine journée, transformant le terrain de l’Île des Impressionnistes en véritable lieu d’entrainement militaire.
Dommage, car sans ça, l’Elektric Park s’est axé sur la même configuration artistique que prédécesseur : l’environnement est splendide, vert, avec des animations et des décorations tous les cent mètres. Heureusement, et même si la boue était pâteuse, le soleil est revenu, la foule était présente, les déguisements de sortie et l’ambiance toujours chaleureuse.
Crédit photos : Jeremie Levypon / EDM France
En soit, l’Elektric Park s’est avéré plutôt fructueux et énergique même si les adorateurs de l’Inox y trouveront moins leur compte qu’auparavant. Un événement très sympathique et l’on a hâte de voir dans quel sens – la grandeur ou le marché de niche ? – il évoluera. Rendez-vous en 2018 !
Les photos de la soirée sont entièrement disponibles depuis notre album Facebook officiel ici.