Après un excellent DREAM NATION et un joli temps de récupération (il faut dire ce qui est), nous voici de retour aux Docks Pullman pour assister à l’un des événements français les plus attendus de l’année : nous avons nommé la Animalz.
Avec ses traditionnels milliers de participants sur l’événement Facebook, on se rend compte de l’ampleur croissante du rendez-vous incontournable de l’univers bass music. Que ce soit du pardessus camel et pantalon technique au sarouel et t-shirt psychédélique, toutes les classes et genres se sont retrouvées en un seul point et dans un unique but : faire la fête, briser le sol et partager un maximum d’émotions fortes.
Crédit photo :Stéphane MYSTΔ ρhotographics
Premier constat avant d’arriver : il y a beaucoup de monde. Genre beaucoup. Mais pas dans le dock, non, partout autour, aux côtés du métro, sur les places publiques, dans les rues : tous papotent, boivent un coup ou deux (plutôt deux), éclatent de rire ou encore sautillent sur les ondes de leur enceinte portable. Ambiance bonne enfant nous direz-vous, ce qui n’est pas pour déplaire. Très clairement, tout le monde se chauffe pour les heures qui arrivent, et ce malgré la fraîcheur inattendue de cette nuit d’octobre. On passe les check-in sans encombre, le staff est un tantinet blagueur et on se rend compte que niveau organisation des flux humains, c’était carrément bien pensé.
Boum, Boum, Boum. On entend à peine les premières notes que nos jambes s’excitent déjà ! Et quelle foule, quelle scène, quel mapping, quelle ambiance mes aïeux : on ne sait où donner de la tête et ce n’est pourtant que le commencement du joyeux bordel. « READY TO FIGHT ? », les aficionados de Street Fighter auront reconnu le leitmotiv de l’un des jeux de baston les plus connus de tous les temps, avec au round 1 Ecraze VS Villain VS Graphyt VS Gh0sh. Ça fait un sacré paquet de gladiateurs dans l’arène. La soirée se divisait en rounds, avec, à chaque fin de set, un gigantesque « MISSION COMPLETE » pour que les artistes délivrent leur dernier son de la manière la plus brutale qui soit avant d’enchaîner la transition pour le prochain combattant. Pour tout avouer, le code couleur, les animations et la scène en elle-même livraient un résultat réellement saisissant, trempant dans une ambiance survoltée et de plus en plus intense. Cet effet vidéo-ludique et ce jeu de lumière absolument dément prouvent que Chwet a poursuivi ses efforts dans sa quête d’offrir toujours plus à son public (7000 danseurs tout de même).
Et le line-up, on en parle ? De la dubstep brute de décoffrage en majorité, une drum & bass bestiale bien diluée et un zeste de trap détonnant. Quel plaisir de se retrouver dans ce type d’événement où l’univers bass music est placé au centre de la scène et de voir l’entrain de plus en plus grand de la part des teuffeurs. Zomboy, Dion Timmer, Maztek, Black Sun Empire, Trampa… On continue ? Pas besoin d’un long discours pour comprendre le tremblement de terre qu’ont engendré les dix heures de son programmées.
On retiendra le set du jeune protégé d’Excision Dion Timmer, réellement qualitatif, oscillant entre dubstep énervée et basses 808 : Africa (VIP), Final Boss ou encore My World… Du très lourd. Gros big up au B2B2B Trampa x Badklaat x Dr Ozi, qui fut également l’un des meilleurs sets de cette nuit diabolique, lâchant du grand riddim aux heures de pointe. Difficile de parler de toutes les prestations : il faut dire que ça envoyait du sale perpétuellement.
Animalz : Trampa x Dr. Ozi x BadKlaat (22/10/2016)Trampa + Dr. Ozi + BadKlaat = le très bon combo de la ANIMALZ samedi 💪
Publié par EDM France sur lundi 24 octobre 2016
Mais, indéniablement, on pense à un artiste majeur que l’on est obligé de citer : Zomboy, aka l’homme pile. On a clairement senti la différence : après le « MISSION COMPLETE » de Maztek, qui a au passage livré un set d&b métallique dont lui seul a le secret, la réaction des raveurs fut à peu près la même pour tout le monde :
L’arrivée de Zomboy n’a laissé personne indifférent. En même temps, on se serait cru dans un four : 7000 festivaliers thermostat 8 à 250° pendant une heure, s’il-vous-plaît. La foule s’amasse, les jambes se chauffent et les voix se préparent à la tornade imminente (RIP à ceux qui n’avaient pas de bouteille d’eau). Sourire naturel aux premières notes qui ont du enchanter plus d’une oreille et émerveiller plus d’un regard à la vue du mapping réalisé à l’occasion. God Damn’ : les basses nous atteignent et on se sent partir. Opening avec sa belle production Like A Bitch qui enflamme le dancefloor, comme à son habitude. S’en suit un habituel zbeul créé par ses soins : il est d’ailleurs toujours appréciable de voir l’énergie du bonhomme sur scène, littéralement possédé, se balançant d’avant en arrière et secouant sa tête comme une balle de jokari. À croire qu’il s’était pris pour Pachycéphalosaure en pleine charge.
Le repas fût fort appréciable, avec en entrée un petit Send The Money, suivi d’un plat bien garni à base de Purple Lamborghini, Poison Dart de Barely Alive, ou bien le fameux Lights Out bien sale. Pour finir ce festin en beauté, un très bon remix de Game Time et l’apothéose, son bébé : Terror Squad. Une surprise de taille est venue s’ajouter à cette petite dinguerie : rappelez-vous le post Facebook à propos d’Alice Guitton, qui se voyait interdire l’entrée par son frère car mineure. Le sujet avait fait le buzz car particulièrement drôle… et voici le résultat :
Tout à fait basique. En tout cas Alice, si tu étais là, on te fait de gros bisous. Et quand le mapping a affiché un gros « WALL OF DEATH », les sourires comme effrois se sont alignés. « Vite, on s’écarte, ça va être le bordel. » Preuve de la dangerosité de la no-go zone à venir. Zomboy demande au public de s’écarter pour ne laisser que les guerriers se rentrer dedans au prochain drop, et pas n’importe lequel puisqu’il s’agissait du second de Red Lips, remixé par Skrillex.
Animalz : Zomboy joue Red LipsZomboy sait comment agiter la foule… La ANIMALZ était un sacré bordel 🔥
Publié par EDM France sur lundi 24 octobre 2016
C’est sur une note de semelles usées et de voix écorchées que l’on se voit contraint de quitter la Animalz (terminée à 7h du matin tout de même), qui aura grandement comblé nos attentes en matière de décibels et d’amusement. Chwet a vraiment livré un bel événement et nous parions sans nul doute que plein de surprises arriveront dans les prochains mois. Sur ce, à l’année prochaine.