Pour la troisième année consécutive, le festival Dream Nation a ouvert ses portes aux Docks de Paris, juste après la Techno Parade. Une édition de plus en plus attendue avec, tout de même, une douzaine de milliers de personnes prévue ! Au programme : quatre scènes, plus de trente artistes internationaux, un manège et beaucoup, beaucoup de bonne humeur.
Une fois arrivé aux Docks Pullman, difficile de ne pas avoir le tournis. Quatre salles, c’est beaucoup, d’autant plus ces dernières sont bondées et que l’espace open-air qui les relie l’est tout autant. Premier constat, immédiat et sacrément plaisant : la gestion des flux humains a été diablement améliorée. Terminée la file d’attente interminable de 2015 : désormais, on passe les enceintes du festival quasiment de suite, sans bavure, sans accroc. Le staff est souriant, disponible, même plutôt blagueur : on sent d’ores et déjà que la soirée va être bonne.
Crédits photos : Designatic
Et on ne s’était pas trompé : cette nouvelle édition du Dream Nation fut un sacré bon cru. Un cocktail détonnant de basses, d’amour, de néons et de lasers, enrobés de genres musicaux variés mélangeant les cultures et les peuples. Et avec des hot-dogs et des burritos. Mais par où commencer exactement ? Sans doute par la salle bass music, qui s’est avérée à nos yeux la plus sensationnelle, bien que les autres n’aient objectivement rien à lui envier.
Crédit photo : Mclmpht
Il faut dire qu’elle disposait d’un line-up de choix : de la drum & bass savage à la dubstep destructrice en passant par la trap assourdissante, il y avait de quoi rassasier les milliers de teuffeurs venus réclamer leurs frissons. Pendulum n’a pas déçu (ces gars-là déçoivent-ils vraiment ?) : le groupe ici en duo pour un DJ Set animé par MC Verse a retourné la foule à coups d’énormes hits et surtout d’une énorme sympathie. C’est vrai, ces mecs sont juste super cool ! Toujours la banane, énergiques, polis et dotés d’un sacré talent. Et puis Tarantula, c’est toujours très, très bon à vivre avec quelques KWs.
Autant dire qu’il sera difficile de décrire l’ensemble des prestations artistiques, mais impossible d’oublier Flux Pavilion, grandement attendu et qui a livré un set vraiment très bon. Peut-être un poil plus mainstream que ce que l’on aurait pu penser, le compositeur et DJ britannique n’a pas hésité à balancer du grand sale pendant la première moitié de son passage : Cannon Ball (un track avec Snails encore non sorti) a frappé très fort, Feel Your Love (produit avec NGHTMRE) a soulevé les foules et, bien sûr, l’indémodable I Can’t Stop qui a réuni l’ensemble de la fosse. Un dubstep puissant, saupoudré de classiques trap bien vénères, plutôt colorés mais qualitatifs, qui nous a laissé un vrai bon souvenir.
Monsieur Flux Pavilion, officiellement autorisé à détruire le public du DREAM NATION FESTIVAL
Publié par EDM France sur lundi 26 septembre 2016
SKisM, lui, n’est pas venu pour faire dans la dentelle en déclenchant des sons dans la lignée de Flux Pavilion, si ce n’est que le tout s’avérait déterminé à tous nous enterrer vivant. Pogos gigantesques, mur de la mort, drops ultra violents : on a été fracassé… mais on a aimé ça. Les artistes qui lui ont succédé, Downlink et le frenchy Niveau Zero, ont été également diablement efficaces, surtout ce dernier qui a su garder un public éveillé jusqu’à six heures du matin. On soulignera également les performances scénographiques, avec un VJing vraiment superbes qui a dû en faire voyager plus d’un.
Côté hardcore, on peut légitimement affirmer que ça frappait sévèrement. Les rayons lasers s’avéraient tout simplement magnifiques et les prestations toutes plus violentes que les autres. Si l’on devait n’en retenir qu’une, ce serait bien sûr celle d’Angerfist : le grand boss du domaine hardstyle est venu gifler les centaines de puristes d’une facilité déconcertante. Avec un public ultra-agité et réceptif, c’était une des guerres principales de la Dream Nation. Mention spéciale à l’ami Billx, grand représentant de la scène française et qui a tout donné.
Billx Live – Dream Nationbillx Live au DREAM NATION FESTIVAL.
En attendant les photos du festival par notre équipe, on vous propose de découvrir ou redécouvrir ce prodige de la Hardtek Française !
Billx, membre du groupe Fant4stik, est un des nombreux coups de cœur des Amnexia, du coup on c’est dit qu’une petite vidéo live serait la bienvenue pour vous présenter ce géant de la musique Electronique !
C’est aussi plus de 10 ans de production, des centaines de concert / Live en free-party, en raves ou en festivals au quatre coins du monde. Des dizaines de titres tous plus culte les uns que les autres !N’hésitez pas à nous faire savoir sur quels artistes vous voulez qu’on réalise une vidéo/interview 🙂
Pour ce faire, vous avez, depuis ce mois-ci, accès à toutes nos dates via le post agenda 🙂
Partager la vidéo si elle vous plaît, c’est le plus important /!\
On vous fait d’énorme bisous, on arrive ce soir avec les photos !
<3Publié par Amnexia sur dimanche 2 octobre 2016
Crédit vidéo : Amnexia / Crédits photos : Designatic
L’autre grand succès du festival, c’était indéniablement la scène Trance qui a rassemblé le plus de monde et surtout pendant le plus de temps. Un grand délire fluorescent avec danseuses et scène de malade. On retiendra le passage de Bliss qui, armé de sa guitare électrique, en a scotché plus d’un. Un showman exceptionnel pour une ambiance unique.
Crédits photos : Designatic
Enfin, la quatrième et dernière salle, celle de la techno : un poil plus boudée (elle a mis clairement plus de temps à se remplir que ses copines), le lightshow était encore une fois magnifique avec un superbe ciel étoilé et des effets de laser vraiment chiadés. Avec un très bon warm-up assuré par Hicham, c’est lors du passage de Surgeon & Lady Starlight que le mot « qualitatif » a pris tout son sens avec une sonorité tout droit sortie de Berlin. On aurait aimé en dire autant de Shifted, qui malgré un beau set, s’est vu enquiquiné par de nombreux problèmes de sons qui l’ont un peu tiré vers le bas. Heureusement, le célèbre Manu le Malin est venu terminer le tout en beauté avec un joli set à l’ancienne (des vinyles, hourra !) et, globalement, une heure de GROS plaisir.
Crédit photo : Mclmpht
Le Dream Nation, ce fut une sacrée grande teuf teintée d’amour et de basses généreuses. Cette année, les orgas nous ont prouvé qu’ils savaient apprendre de leurs erreurs en proposant une édition conjuguant la grandeur avec la qualité, le tout doté d’une extrême fluidité. Bien sûr, il y a toujours des débordements et des gens qui viennent foutre le bordel et/ou qui sont d’une incroyable mauvaise humeur. Mais impossible de leur accorder trop d’importance : ça arrive absolument partout. Non vraiment, on a hâte d’être à l’année prochaine.
L’intégralité des photos est disponible depuis l’album Facebook de Designatic ICI ou depuis l’album Facebook de Mclmpht ICI. Des vidéos et photos sont également disponibles depuis l’album de la page Amnexia !