Du 29 au 31 juillet, non loin de la petite ville de Beaucaire dans le Gard, s’est tenu le Totemystik Festival. L’occasion d’une belle fête underground avec un line-up digne des plus grosses guinguettes hollandaises réputées dans le genre. Annulé l’an dernier, le festival n’a pas dit son dernier mot : malgré un arrêté pris très tardivement par le maire cette année encore, et au vu des milliers de festivaliers venus de l’Europe entière, les organisateurs ont décidé, en assumant la responsabilité totale de la bonne tenue du festival, de maintenir ce week-end de folie. Chapeau bas et, à vrai dire, c’était plutôt risqué.
Malgré quelque bouchons pour rentrer sur le site (dû notamment aux divers désaccords avec le maire de Beaucaire) et un petit manque de place dans le camping, c’est petit à petit près de cinq mille festivaliers qui ont commencé à s’installer dans cette plaine de vingt hectares, transformée pour l’occasion en réserve indienne : tipi, tomahawk et magnifique squaw à l’appui !
C’est alors trois scènes qui ont commencé à lâcher leurs décibels à partir de 18h vendredi :
- La Psychedelik Area : la main stage de cette édition, sonorisée par pas moins de 115kW de clear-sound réglés à la perfection pour 48h de dark-psy, de forest, de hightek, de psy-trance, et on en passe…
- L’Underground Area : cette scène n’avait rien à envier à la première. Sonorisée par les fameux membres des Kierewiet Soundsystem, ce mystique dancefloor aura vu passé de nombreuses (pour ne pas dire uniquement) performances live exceptionnelles, pour 48h cette fois de tribe, d’acidtekno, d’acidcore ou de mentalcore !
- La DUB area : une scène sans équivoque mêlant reggae, dub et autres sonorités languissantes et dansantes, sur le puissant sound system des Welders Hifi.
Mr Gasmask, Asphalt Pirates, Vikkei, Chris Liberator, Sifres, Sevenum Six, Fx23, Crystal Mantis, Talamasca, Orca et des dizaines d’autres artistes ont enflammé les diverses scènes à coup de kicks rebondissants et violents (100 kW, ça chatouille…) et de mélodies envoûtantes sous des notes acides bien ancrées.
Des décors époustouflants rappelant l’époque des indiens d’Amériques, de nombreux stands de nourritures et autres boissons fruitées à prix très raisonnables, ainsi que des bars proposant de la bière avec un coût tout aussi intéressant étaient présents.
Le manque d’ombre a pu se faire sentir également sur le site lorsque l’on approchait les quarante degrés. Bien heureusement, l’affluant du Rhône passant juste à coté a permis à toutes et à tous de se rafraîchir et de se reposer dans des conditions pouvant frôler la perfection !
Enfin, bien que l’organisation ait répété maintes et maintes fois que l’anti-moustique était indispensable pour ce festival, les moustiques, en nombres plus que conséquent ont eu de quoi nous embêter quelque peu, durant un laps de temps assez court néanmoins (couché du soleil)…
C’est donc un festival hors du commun qui s’est tenu il y a une semaine jour pour jour. Il est si rare aujourd’hui en France que ce genre d’événement underground ait lieu, que celui-ci valait cent, mille fois le détour. Des artistes survitaminés et talentueux, des décorations totalement dépaysantes, une sonorisation de fou furieux et bien sûr des sourires sur tous les visages : ce Totemystik aura, malgré quelque aléas, été un très bon, voir excellent festival.
Big-up à l’organisation, aux sound-systems, aux artistes et aux participants, à tous : merci.