Chaque année, la rentrée est marquée par le retour du fameux festival post-Techno Parade qui attire des milliers et des milliers de personnes prêtes à taper du pied. Cette année n’était pas une exception : Dream Nation et son édition annuelle étaient de retour en bonne et due forme.
Le week-end du 22 septembre commence à devenir une coutume pour les teuffeurs parisiens (et pas que !) : encore une fois, Dream Nation Festival est revenu avec trois jours de fête intense, entre son before Trance du vendredi, son main event aux docks de Paris le samedi et son after Techno pour les avisés du Dimanche.
Cette année encore, la programmation avait de quoi en faire baver plus d’un bien que pour les habitués, elle puisse paraître un peu redondante avec des artistes comme Sensifeel, Vini Vici, Elisa Do Brasil, Manu le Malin/The Driver ou encore Funtcase et Angerfist qui n’en sont pas à leur première édition. Heureusement, avec des DJ’s de cette ampleur, difficile de reprocher leur présence puisqu’ils continuent d’attirer les foules ! En effet, pendant les sets de Vini Vici et Angerfist, l’accès aux salles a dû être fermé pour cause… d’affluence. L’organisation l’explique par le trop grand nombre de personnes souhaitant assister aux sets : pourtant, ça n’était jamais arrivé avant…
Un continuel problème de gestion des flux pour la Dream Nation ?
Si chaque année, le festival tente de justifier les problèmes qu’il rencontre, il semble que gérer un aussi grand nombre des personnes ne soit pas de tout repos pour l’organisation ! Chaque édition a son petit lot de problèmes : d’abord, l’entrée catastrophique en 2015, le vestiaire-gate en 2017, les salles bloquées cette année et le trop petit nombre de distributeurs de tickets pour les casiers. Reste l’année 2016, une exception avec une fluidification parfaite !
Pour les participants, nombreux sont ceux qui affirment que cette année était leur dernière édition, mais posez-vous aussi la question : quel festival parisien vous ramène d’aussi grosses têtes d’affiches et d’horizons aussi différents ? Allez, on sait tous qu’au fond, à l’annonce de la programmation de l’année prochaine, on sera prêt à dégainer notre carte bleue. Et, continuellement, que l’on reviendra probablement en râlant sur le prix des bières.
Des sets à la hauteur de nos attentes
Il y a ceux qu’on attendait et ceux qui nous ont surpris. Sur la scène Bass, AFK et Svdden Death ont envoyé le public dans les abysses des ténèbres dès le premier drop de leur set. On se souvient notamment du VIP de Behemoth qui nous a, à tous, fait révulser les yeux. Dans la liste des attendus, Rusko était probablement tout en haut. Et son set en a ravi plus d’un, avec des bons wobbles à l’ancienne et son Für Elise Remix. Et pour nous achever, quoi de mieux que Funtcase et ses drops destructeurs ? Franchement, on savait plus trop où donner de la tête.
Côté Core, le set de clôture de The Braindrillerz et Randy ont envoyé la Frenchcore à son apogée avec un set évidemment violent mais surtout d’une qualité folle. Mention spéciale au remix de Trip to Ireland et de Ein Zwei Polizei qui a rendu cinglés les fans de BPM (très) rapides. Raggatek, hardcore, frenchcore, hardtechno : il ne manquait que la raw au programme de cette belle scène hardcore.
À noter également : le décor MASSIF de chaque scène. S’il y a bien un effort à noter cette année, ce sont les moyens mis dans la scénographie avec des mapping explosifs sur la scène bass et la scène trance et des lasers à couper le souffle côté hardcore. C’est un énorme pouce bleu.
On en veut encore !
Chaque année, la Dream Nation ramène un public toujours plus nombreux. Malheureusement, contrairement à d’autres capitales, Paris semble manquer de lieux pour accueillir un événement de cette taille qui ne peut visiblement pas s’agrandir. Et si Paname aussi était une capitale de la teuf ? Notre « dream », maintenant, c’est d’en avoir plein les yeux (plus qu’à la sortie du manège, oui, oui) : un lieu plus grand pour ne pas se marcher les uns sur les autres, avec des scènes encore plus gigantesques et beaucoup moins d’obstacles au bon déroulement de la soirée ? On en rêve.
Allez, rendez-vous l’année prochaine. Un an pour s’en remettre, ça semble correct, non ?