La deuxième Ambassad arrive avec une intention parfaite de casser des crânes, Doctor P et Sullivan King à l’appui

Ce n’est un secret pour personne, le paysage Bass Music français ne cesse de s’agrandir au profit de multiples petits organisateurs underground, proliférant dans la Capitale comme dans ses villes cousines . Si les mois d’avril et octobre sont souvent tournés vers le titan Animalz, Paris décèle une autre tête sérieuse depuis bientôt un an : Ambassad. La deuxième édition se rapproche à grand pas et l’intention de blaguer semble inexistante. 

En juillet 2017, la première Ambassad avait frappé un grand coup dans le catalogue événementiel Dubstep, réussissant à remplir son Dock parisien sous une pléthore de bons artistes. De Funtcase à Spag Heddy en passant par Murda ou Mastadon, le line-up était plus que convainquant et la nuit fut chaude comme on les aime : c’est donc avec un réel plaisir que la deuxième édition viendra réinvestir le Dock Eiffel, quasiment un an jour pour jour après sa prédécesseure.

Fort d’une carrière festive maintes fois prouvée, 193 Records (à l’origine des Drop in Bass et Tutti Frutti) rempile donc le 7 juillet, toujours dans la même salle, avec une programmation revue à la hausse. À commencer par le grand Doctor P, dont le passé est significatif de son talent précurseur. Le producteur anglais s’est illustré de nombreuses fois au travers de tracks légendaires, parmi lesquelles Tetris, Big Boss ou le renommé Party Drink Smoke avec Flux Pavilion. Son dernier passage en France date de l’année dernière à la Dream Nation : malgré tout, ses venues restent relativement précieuses et il serait donc dommage de louper une telle pointure.

Derrière ce headliner de taille siège Sullivan King, définitivement l’un des artistes les plus en vues de la scène actuelle. Loin d’avoir un parcours aussi grandiose que Doctor P, l’Américain n’en reste pas moins un talent montant, notamment grâce à son style ultra-brut mêlant Dubstep et Métal. Le genre de mec qui se pointe en effet sur scène avec une guitare électrique, frappant à grands coups de mélodies hurlantes et de drops salvateurs. Ses passages aux HARD Summer, Paradox Tour d’Excision ou Lost Lands ont déjà largement convaincu la sphère musicale.

Puis, il y a jPhelpz. Ce compositeur au style gras et sombre, signé chez des labels comme Never Say Die ou Firepower, a clairement la réputation de ne pas faire dans la dentelle. Avec des sonorités se rapprochant d’un T2000 sous acide en pleine syncope, Jphelpz a marqué les esprits avec des sons comme Shadow Sword, The Darkest Dungeon ou son remix de Scum. Préparez vos jambes et votre cerveau, vous tenez là le digne boucher d’Ambassad.

Cette deuxième édition réserve encore d’autres surprises : Subtronics, lui aussi signé chez le Black Label ou siégeant à la Disciple Round Table, est clairement connu pour ses échos rebondissants et sauvages. Il en est de même pour Code: Pandorum, déjà présent l’année dernière et qui, a priori, devrait réitérer son coup de boule musical avec sûreté. Bien sûr, impossible de ne pas mentionner Kompany, tout aussi piquant, qui a entre autres livré l’excellent GENOCiDE avec le duo YOOKiE.

On notera également la présence de plus en plus prestigieuse de Four Horsemen, ce quatuor de taille composé des Français Ivory, Samplifire, Graphyt et Ecraze. Leur venue à la dernière Animalz était jouissif et, depuis, le groupe entame une sérieuse montée vers la renommée.

Enfin, impossible de ne pas mentionner oddprophet, loin d’être un inconnu dans le milieu du Dubstep sauvage, dont les productions épicées viennent enjoliver le tableau déjà bien complet d’une maison comme NSD. À ses côtés, Somnium Sound et un b2b partagé entre Quasar et Tinky : que du bon, que du sale.

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Bref, on pense que vous avez saisi l’idée : Ambassad est de retour pour ravager des cervelles et envoyer son public tout droit sur la lune. Le genre de soirée qui commence, l’air de rien, à s’imposer parmi les plus grosses du genre hors-festival. Et ça, ce n’est pas rien, d’autant plus que le Dock Eiffel offre un véritable spectacle lumineux et sonore. Le billet est fixé à 32,99€ et est d’ores et déjà disponible ici.