C’est dans la nuit du vendredi au samedi que la petite ville de Salbris, dans le Loir-et-Cher, a accueilli le Teknival du 1er Mai. Pour rappel, les organisateurs avaient tenu à garder le lieu secret jusqu’au jour J : le mystère aura-t-été gardé jusqu’au bout ! Soundsystems et festivaliers ont commencé à arriver massivement des quatre coins de la France et même des pays voisins pour s’installer au milieu d’une immense plaine de verdure. Très vite, les jeux sont faits, rien ne va plus : le Teknival Ravolution est lancé et rien ne l’arrêtera pendant trois jours. C’est au total près de cinquante mille festivaliers qui se sont retrouvés tout au long de ce marathon, pour pas moins de quarante dancefloors représentés par 150 collectifs révoltés et surmotivés : un grand délire.
Le début du festival a notamment été marqué par la pluie, qui a allégrement participé à l’entassement de la boue sur l’ensemble du site. Mais qu’à cela ne tienne, rien n’arrête un peuple qui danse et surtout pas dans une telle rave. L’eau a donc laissé place à un ciel dénué de tout nuage à partir de 22h, dans la nuit de samedi à dimanche, alors que le Teknival s’apprêtait à recevoir le pic de participants : trente mille personnes, sourire aux lèvres, tapant du pied et des mains, devant des soundsystems plus fous les uns que les autres.
Difficile de ne pas être ébahis devant les décorations de scènes gigantesques, où l’imagination n’a eu aucune limite. Des murs d’enceinte posés tel un mur de forteresse, formant parfois un cercle, avec des puissances et qualités sonores à en faire pâlir les plus gros festivals légaux (car oui, ne l’oublions pas, mais cette nouvelle édition du Teknival prenait place dans l’illégalité). Les amateurs de tekno sont servis ! Nous avions les tympans qui vibraient.
De nombreux stands de créations artisanales se sont également installés aux cotés des collectifs afin de proposer bracelets, tee-shirts, vinyles et autres objets pouvant faire office de souvenir. Etaient présents de nombreux services de restaurations, parfois proposés par les soundsystems eux-mêmes afin d’amortir leurs frais de déplacement.
Différentes associations de prévention tel que Techno+ étaient également présentes pour donner de précieux conseils quand aux précautions à prendre pour faire la fête sans danger, assurant également la distribution de couverture de survie, d’alcootest, mais aussi pour assurer parfois les premier soins avant l’arriver des secours.
Au final, ce Teknival s’est avéré très positif : bien qu’un cas vital ait été relevé, la personne n’est aujourd’hui plus en danger. Le site est aujourd’hui nettoyé, le passage des teuffeurs n’est bien sûr pas passé inaperçu et l’herbe mettra sans doute du temps à repousser, mais cette petite commune de Salbris n’aura certainement jamais accueilli autant de sourires et de partages !
L’objectif zéro impact semble donc avoir été atteint, et c’est ce qui compte : en espérant que cette réussite fasse bouger un peu les choses du côté des lois, oppressant de plus en plus le monde de la nuit et tout particulièrement les raves party.
Tout le monde est maintenant rentré chez soit, des souvenirs plein la tête, des courbatures aux jambes et peut être un petit sifflement aux oreilles pour certains…
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