La It’s A Trap, ça vous dit quelque chose ? Si vous n’étiez pas là la dernière fois, sachez que nous ne parlons pas de Star Wars mais bien de ce projet du producteur 8Er$ d’importer le trap en Bretagne, et plus exactement à Rennes.
La dernière session – un petit succès soit dit en passant – avait accueilli Ganz, KT.Løw et 8Er$ lui-même : une belle soirée tout à fait dans la lignée des précédentes éditions qui avaient déjà accueilli quelques grands noms comme Mr. Carmack, TroyBoi, Tomsize ou encore Flechette. Forcément, samedi 23 avril, nous sommes retournés voir ce qui se tramait au 1988 Live Club : c’était au tour d’Ober, KT.Løw et DJ Hoodboyz de retourner le club rennais. Une line-up 100% pur beurre demi-sel qui a su autant étonner que réjouir plus d’un fêtard. ‘Manquait qu’une galette saucisse et on était au paradis breton.
Crédit photo : FTNE Prod
La lourde tâche de chauffer les premières personnes arrivées dans le club était incombée à KT.Løw, DJ résident du 1988 Live Club. Le petit gars a su démontrer que le warm-up était devenu sa spécialité, autant par les tracks qui arborent son set que par la diversité de ces derniers. Au 1988, il y a une espèce de règle d’or, un rituel où les fêtards arrivent toujours à deux heures du matin, et pas avant. Malheureusement, ce n’est pas le set enflammé de KT.Løw qui les ramènera plus tôt. C’est tout à fait con puisque plus d’un DJ auraient de quoi être jaloux de la qualité de sa partie. En fait, ça envoie tellement souvent du sale que l’on se demande souvent comment le système son du club supporte les basses aussi tranquillement. Une charge survitaminée tout droit sortie d’un laboratoire de stéroïdes.
Comme une envie de couscous quand Do You? de TroyBoi retentit pour laisser les platines au DJ et producteur rennais Ober, qui ne se contentera pas d’enflammer le dancefloor non, mais plutôt de le carboniser. L’énergie qu’il a à revendre est impressionnante : après avoir lâché un petit Lighters Up de Flosstradamus & NGHTMRE ou encore Hideho de Tropkillaz, il sait aussi mettre en avant des figures moins imposantes de la scène trap à l’instar d’Ikaz Boi avec son titre Bitch I’m Fly, de l’excellent EP Ketamine Trap 2, pour mieux nous délivrer ses propres productions. John Doe, Bleu ou Andrew Laeddis ont clairement fait passer l’ambiance à un niveau supérieur.
Crédit photo : FTNE Prod
On se retourne et l’on se surprend à voir du twerk un peu partout. Ambiance agréable me direz-vous, surtout quand Antidote de Travis Scott fait son apparition et que Gimmie The Loot de Jarren Benton fait s’enflammer le carré VIP. Ça scratche, ça re-scratche et ça sur-scratche les sons pour faire durer le build-up afin de relâcher le drop de la plus belle manière qui soit. Très, très bon.
Ober a su, à travers sa performance, nous impressionner par son set trap, finalement assez instrumentaliste, décoré par de jolis dabs qui pourraient clairement faire concurrence à Metro Boomin. La transition est pour le moins originale : c’est Le Monde ou Rien de PNL qui est choisie et pour y avoir assisté, croyez-nous, ça a été un magnifique et joyeux bordel. Le son des deux rappeurs originaires de Corbeil-Essonnes a réveillé les plus fatigués et fini de déterminer les plus téméraires à assister au set de DJ Hoodboyz.
Crédits photos : FTNE Prod
Et c’est que l’artiste commence en beauté : Propaganda de DJ Snake, New Slaves de Kanye West ou encore El Chapo de Skrillex & The Game… autant vous dire qu’il en a décoiffé plus d’un dès son arrivée. D’ailleurs, pendant ce temps, les filles n’étaient pas décidées à s’arrêter de twerker sur les premiers venus. Un peu surréaliste par moment.
Navigant habilement entre sonorités Hip Hop et Dubstep, Hoodboyz mixe le tout à sa sauce tout en se laissant à quelques scratchs menées d’une main de maître. Une maîtrise qui en a bousculé plus d’un : on soulignera surtout la subtile transformation de Core, de RL Grime, en Street de NGHTMRE (toujours lui). On notera également le Real Quick de Drake ou le Hot Nigga de Bobby Shmurda, qui passent toujours comme une lettre à la poste. Les clubbers avaient le sourire jusqu’aux oreilles et les paroles aux lèvres.
Crédits photos : FTNE Prod
Une nouvelle fois, nous quittons la boîte de nuit des étoiles plein les tympans, des souvenirs par dizaines, en emportant nos jambes lourdes dans un nouveau périple : celui de rentrer chez soi (ne faîtes pas semblants, on sait tous à quel point ça peut être difficile). La It’s a Trap sait encore s’y prendre pour nous séduire : un bon cocktail mélangeant trap, hip hop et dubstep avec un bon skill des DJ aux platines et vous avez le nec plus ultra de la soirée mémorable en Bretagne. On continue de soutenir le projet.
Vous pouvez retrouver l’intégralité des photos de la soirée sur l’album Facebook de FTNE Prod.